L’étage infralittoral
L’étage infralittoral correspond à la zone immergée dont la frange supérieure peut cependant être exondée aux grandes marées de vives-eaux (coefficients compris entre 110 et 115). Le facteur structurant déterminant dans cet étage est la lumière. La température y joue également un rôle important : la fluctuation journalière peut-être de quelques degrés, la fluctuation saisonnière est supérieure à 10°C.
Sur les substrats durs s’installent des algues photophiles, principalement dominées par les algues dressées, notamment des laminaires qui constituent localement
de véritables forêts (photo du haut). Selon l’exposition (mode battu ou abrité), la diversité spécifique et les espèces dominantes varient. Une faune très riche, représentée notamment par des invertébrés herbivores (mollusques gastéropodes, oursins...), occupe cet habitat.
La composition des biocénoses des substrats meubles est fortement influencée par la nature sédimentaire des fonds. Les sables et vases (rencontrés surtout sur le littoral Atlantique) abritent essentiellement une endofaune constituée de vers, mollusques bivalves et crustacés, à laquelle s’ajoute une épifaune constituée d’espèces mobiles (gastéropodes, échinoderme...) ou fixés (éponges, anémones, ascidie...) sur les substrats à cailloutis et graviers (dominants en Manche). Les herbiers de phanérogames à Zostera marina et les bancs de maërl (photo du bas) sont deux biocénoses remarquables de cet étage.